FAQ sur les projets et parcs éoliens
Toutes les informations que vous trouverez ici proviennent des documents d’informations publiés par l’Ademe (notamment dans le guide
pratique sur l’énergie éolienne, le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, du transport et du Logement ainsi que du syndicat de la branche éolienne France Energie Eolienne (FEE)
En particulier, ce dernier met à disposition sur son site internet des fiches d’informations très complètes sur l’énergie éolienne, vous pouvez y accéder en cliquant ici.
1. Qu’est ce que l’énergie éolienne ?
L’énergie éolienne fait partie des énergies renouvelables, qui sont des sources d’énergies naturelles et inépuisables. Les éoliennes, aussi appelées « aérogénérateurs », transforment grâce à une génératrice, l’énergie mécanique produite par la force du vent en énergie électrique.
2. Pourquoi choisir l’énergie éolienne ?
Une énergie renouvelable, inépuisable et respectueuse de l’environnement
Dans un contexte de réchauffement climatique, il est essentiel de repenser nos modes de production d’électricité. L’énergie éolienne présente l’avantage de produire de l’électricité grâce à l’énergie du vent, en produisant très peu de déchet et de CO2.
Un fort potentiel éolien
Les éoliennes se substituent aux centrales de production conventionnelles très polluantes (qui utilisent du gaz, du pétrole ou du charbon), qui sont fortement émettrices de gaz à effet de serre.
La France est particulièrement bien placée pour développer l’énergie éolienne sur son territoire puisqu’elle bénéficie de trois grands régimes de vent décorrélés. De cette manière à tout instant le vent souffle quelque part et les variations de production électrique éolienne s’équilibrent au niveau national.
Classée derrière les îles britanniques, la France est le deuxième pays d’Europe à bénéficier d’un aussi fort potentiel éolien.
La capacité éolienne cumulée en France représente 12 065 MW début 2017. Une dynamique retrouvée et stabilisée qui est cependant à mettre en perspective avec les objectifs de la transition énergétique. Objectifs fixés par la programmation pluriannuelle de l’énergie pour 2030 : porter à 40% la part d’électricité d’origine renouvelable. Source : RTE – Panorama de l’électricité renouvelable – 30 Juin 2020.
Produire l’énergie au plus proche des besoins
Les éoliennes produisent de l’énergie au plus près des besoins ce qui évite les pertes d’électricité dans le réseau.
Réversibilité des installations dans le respect de l’environnement
Les éoliennes sont favorables au respect de l’environnement puisque les matériels utilisés restituent en quelques mois l’énergie utilisée pour leur fabrication et sont presque totalement recyclables.
En outre les parcs éoliens sont entièrement démantelables à tout moment et en quelques jours. Les développeurs éoliens sont d’ailleurs obligés d’assurer la remise en état du site après la période d’exploitation du parc éolien.
- Retour énergétique : 12 mois. Correspond au temps au cours duquel l’éolienne produit la quantité d’énergie qu’elle a consommé au cours de son cycle de vie. (Source : « L’analyse du cycle de vie de la production d’électricité d’origine éolienne en France -ADEME- 2015 » )
- Facteur de récolte : 19. Nombre de fois où la turbine a produit la quantité d’énergie qu’elle a consommé au cours de son cycle de vie. (Source : « L’analyse du cycle de vie de la production d’électricité d’origine éolienne en France -ADEME- 2015 » )
Une volonté politique forte
Pour encourager le développement des énergies renouvelables dans le pays, le Grenelle de l’Environnement a fixé d’ambitieux objectifs pour 2020. La France devrait en effet atteindre 20 millions de tonnes équivalent pétrole d’énergies renouvelables, soit au moins 23 % d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique de la France à l’horizon 2020. L’énergie éolienne compte pour le quart dans l’atteinte de ces objectifs. Ainsi en 2020 il devrait y avoir 25 000 mégawatts éoliens installés en France, dont 6 000 en mer, ce qui représente 8000 éoliennes au total. Le parc éolien français sera en mesure de produire 10 % de la consommation électrique du pays.
3. Comment une éolienne fonctionne-t-elle ?
Une éolienne est constituée d’un mât (de 80 à 140 mètres) au sommet duquel se trouve une nacelle équipée d’un rotor à axe horizontal à 3 pales (la pale mesure de 45 à 75 m).
Les éoliennes s’élèvent à une centaine de mètres du sol afin de capter un vent rapide et constant. La force mécanique du vent fait tourner le rotor, cette énergie mécanique est convertie en énergie électrique par la génératrice située dans la nacelle.
Les éoliennes sont indépendantes les unes des autres dans un même parc éolien de sorte que si une machine est en maintenance, les autres puissent continuer à fonctionner normalement.
4. En quoi est fabriquée une éolienne ?
Les tours tubulaires sont faites en acier. Les pales sont en résine époxydique renforcée de fibres de verre.
5. Quelle est la production d’une éolienne ?
Les éoliennes font partie des installations de production d’électricité les plus fiables. Le facteur de disponibilité des éoliennes, qui mesure le pourcentage du temps pendant lequel une installation est en état de fonctionnement, s’établit à plus de 98% et est largement supérieur à celui des centrales conventionnelles (70 à 85%). La puissance des éoliennes peut varier de 0.5 à 5 mégawatts. En 10 ans, grâce aux avancées techniques, la puissance des éoliennes a été multipliée par 10.
Il faut faire attention à ne pas confondre la puissance de l’éolienne avec l’unité d’énergie produite qui se mesure en kilowattheure (la puissance de production multipliée par la durée de production)
Les éoliennes fonctionnent 80 % du temps. Il est en effet très rare que la puissance du vent soit totalement nulle. Cela équivaut à un fonctionnement à plein régime (c’est à dire à leur maximum) de 25 à 30 % du temps.
Une éolienne de 3 mégawatts fournit l’électricité pour 3000 personnes chauffage compris.
6. Pourquoi les éoliennes sont-elles parfois arrêtées ?
Plusieurs raisons peuvent être à l’origine de l’arrêt d’une éolienne :
– Le vent n’est pas assez fort. En général les pales ne tournent pas si la force du vent est inférieure à 3m/s.
– Le vent est trop fort (au-dessus de 25 m/s). Dans ces cas-là, les éoliennes se mettent en position dite de « sécurité ».
– Les éoliennes sont en opération de maintenance. Il s’agit soit de vérifier de manière préventive l’état de la machine (réglage, état des pièces etc.), soit de réparer l’éolienne suite à une panne.
7. Comment les éoliennes sont raccordées au réseau ?
La tension de l’électricité à la sortie de la génératrice est à 690 Volt. Un transformateur placé généralement à l’intérieur de l’éolienne, transforme l’électricité en 20 000V (ou 15 000V selon les capacités du réseau). Toutes les éoliennes sont raccordées entre elles jusqu’au poste de livraison situé à proximité du parc éolien. L’électricité produite est alors acheminée via un réseau enterré, jusqu’au poste source du gestionnaire du réseau de distribution (Enedis ou gestionnaire local), qui constitue le point d’entrée sur le réseau électrique global. l’électricité injectée est alors transformée en 90 000 ou 220 000V, selon le réseau.
8. Quelle est la durée de vie d’une éolienne ?
Une éolienne peut fonctionner une vingtaine d’années minimum.. Pour cela, des centres de maintenance sont créés à proximité des parcs, comme c’est le cas à Orgères-en-Beauce (28), où le constructeur VESTAS a installé un centre qui emploie une quinzaine de techniciens à temps complet à côté du parc de Cormainville-Guillonville.
Les coûts d’exploitation, d’entretien et de maintenance des éoliennes représentent environ 3% par an du coût d’investissement total.
Selon le Code de l’Environnement, l’exploitant d’une installation produisant de l’électricité à partir de l’énergie mécanique du vent est responsable de son démantèlement et de la remise en état du site à la fin d’exploitation (article L553-3). Constituée principalement d’acier et de matériaux composites, elle est presque totalement recyclable.
9. Combien coûtent les éoliennes pour le consommateur ?
Avant 2016, les pouvoir publics soutenaient le développement de la filière éolienne au travers d’un tarif d’achat préférentiel par EDF. Depuis, le système de soutien à évolué au travers d’un complément de rémunération accordé à la suite d’appel d’offres publics ouverts à la concurrence.
Le coût de l’électricité éolienne est répercuté sur la facture du consommateur parmi les charges de la « contribution au service public de l’électricité » (CSPE). En 2017, le montant de la CSPE s’élevait à 22,5 €/MWh. L’énergie éolienne ne représente que 14% de ce montant, soit une charge de 0,315 c€/kWh (source : Commission de Régulation de l’Énergie), c’est à dire environ 7,8 €/an pour un foyer moyen consommant 2500 kWh/an, (source ADEME).
L’énergie éolienne est actuellement la plus compétitive des énergies renouvelables (en dehors de l’hydroélectricité). Son prix est stable et indépendant des variations du prix des énergies fossiles.
10. Les éoliennes font-elles du bruit ?
> Non
Les éoliennes sont de plus en plus silencieuses, grâce aux progrès techniques (diminution de la vitesse de rotation des pales, engrenages de précision silencieux, capitonnage de la nacelle, amélioration du profil des pales, installation de « peignes » sur les pâles, etc.). Ainsi le bruit mécanique (engrenages en mouvement dans le multiplicateur de la nacelle) perceptible avec les premières machines a maintenant disparu. Le bruit aérodynamique provoqué par le passage des pales devant le mât s’est quant à lui considérablement amoindri grâce à d’importantes améliorations techniques, notamment dans la conception des pales.
En 2019 il y avait 60.4 GW éolien en fonctionnement dans le monde (source : GWEC Global Wind Report 2019). Certaines sont installées depuis plus de 20 ans. Aucun trouble auditif provoqué par des parcs éoliens n’a été scientifiquement prouvé.
Le bruit est de manière générale perçu différemment d’une personne à l’autre. Il varie en fonction de l’environnement, de la topographie du site, de la végétation et de l’urbanisme.
Les infrasons sont des sons de basse fréquence, si graves qu’ils ne sont généralement pas perçus par l’être humain. En mars 2017, l’ANSES (l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) a évalué les effets sanitaires des sons de basse fréquence, dus aux parcs éoliens et a conclu que : « l’examen des données expérimentales et épidémiologiques disponibles ne met pas en évidence d’arguments scientifiques suffisants en faveur de l’existence d’effets sanitaires pour les riverains spécifiquement liés à leur exposition à la part non audible des émissions sonores des éoliennes. ». Il réaffirme que la distance réglementaire d’éloignement de l’habitat de 500m au minimum, par rapport à un parc éolien, est suffisante.
11. Les éoliennes affectent-elles la réception de la télévision ?
Il peut arriver que l’installation d’éoliennes ait pour conséquence de perturber les ondes hertziennes (radio, télévision, antennes de relais de téléphonie mobile…). Les ondes sont réfléchies et dispersées sur les pales des éoliennes.
L’implantation du parc éolien peut être modifiée en fonction des servitudes radioélectriques. Si les problèmes persistent lorsque les éoliennes sont en fonctionnement, le développeur installe un réémetteur ou met en place un autre mode de réception de la télévision.
12. Comment les éoliennes s’intègrent-elles dans l’environnement ?
Les éoliennes en tant que constructions industrielles doivent s’intégrer dans leur environnement tout en respectant la faune et la flore :
– La faune : les animaux sauvages peuvent être perturbés au cours de la construction du parc éolien. Mais hormis la période de la durée des travaux, les éoliennes n’ont pas d’impact sur la faune locale. Il a été observé que les animaux adaptaient leur comportement à la présence des machines.
– La flore : la plupart du temps, les éoliennes sont implantées en milieu agricole ce qui limite les impacts sur la flore, d’autant plus que les emprises au sol sont très réduites.
– L’avifaune : les développeurs éoliens travaillent en collaboration avec des associations environnementales et des bureaux d’études spécialisés pour s’assurer que les oiseaux ne soient pas trop impactés par l’implantation des éoliennes. Dans l’étude d’impact, un volet est d’ailleurs consacré à l’avifaune (état initial et études complètes sur les oiseaux).
13. Combien de temps faut-il pour installer un parc éolien ?
Le processus de développement d’un parc éolien est très long. Des premières études de pré-faisabilité jusqu’à la mise en service et l’exploitation, il faut compter en moyenne 8 ans en France et 4 ans en Allemagne.
14. Comment les éoliennes s’intègrent-elles dans le paysage ?
Les éoliennes font désormais partie des paysages au même titre que de nombreuses installations.
Le paysage fait l’objet d’une étude spécifique dont les résultats sont présentés dans le dossier de demande de permis de construire. Ce volet paysager est réalisé par des paysagistes qui étudient la meilleure implantation possible des éoliennes afin qu’elles s’intègrent harmonieusement sur le site en fonction des spécificités locales. Ces professionnels s’appuient sur le guide de l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens réalisé par le Ministère en charge de l’énergie et de l’environnement (MEEDDAT) et l’ADEME.
Des photomontages sont réalisés pour faire un état des lieux du paysage avant l’implantation des éoliennes. Des simulations sont ensuite faites par ordinateur pour visualiser le futur parc éolien depuis différents points de vue.
15. Peut-on vivre à côté d’une éolienne ?
> Oui
La loi Française impose que les éoliennes soient implantées à une distance minimale de 500 mètres de toute construction destinée à l’habitation. Cette distance réglementaire, assure le respect du cadre de vie des riverains, et permet d’éviter toute gène, notamment acoustique.
Il n’y a aucun impact sur la santé ou sur la sécurité des riverains (pas d’accidents référencés en France).
16. L’énergie éolienne crée-t-elle de l’emploi ?
> Oui
Après un ralentissement constaté après 2010 et la stabilisation des effectifs observée en 2013, la filière éolienne affiche une nette progression depuis 2016, avec au 31 décembre 2019, 20 200 emplois éoliens recensés au total, soit une augmentation de plus de 26.8% ces cinq dernières années (source : Observatoire de l’éolien 2020).
Le redémarrage de l’éolien se confirme, et la contribution de l’éolien dans l’emploi en France va croissante. Ce vivier d’emplois s’appuie sur un tissu industriel diversifié d’environ 900 sociétés actives dans le secteur éolien (source : Site de la FEE), comptant des entreprises de toutes tailles, des petites structures aux grands groupes intégrés.
Les entreprises locales sont impliquées dans la construction des parcs éoliens pour les travaux de génie civil et électrique. Les retombées économiques du chantier sont estimées à près de 200 000 € par MW installé.